Du bonheur d'être en lien
En lien avec ce qui nous met en joie, depuis l'aube des temps.
Marcher au milieu des forêts. Sentir les odeurs des fleurs, de l'humus, des feuilles mortes. Saluer tous les êtres qui font que nous sommes là, au milieu d'eux et avec eux : les compagnons de sortie humains, les plantes, animaux, élémentaux, minéraux, éléments. Se relier à chacun et à tout dans le même bonheur.
Partager nos connaissances, prendre le temps d'apprendre, de comprendre, et participer à notre joie à tous.
Aimer la nature, pour ce qu'elle est, et non ce que nous pensons qu'elle soit. Oublier ce qui devrait être, pour s'ouvrir simplement à la joie de ce qui existe, au travers de ces plantes qui poussent toutes seules, incarnations vivantes de la perfection du monde.
J'aimerais en toute humilité faire découvrir la profonde satisfaction de récolter, trier, éplucher, préparer et manger les plantes et champignons qui nous attendent à cet effet, la joie de savoir les reconnaître, et, si je le parviens, transmettre quelque chose d'indiscible sur notre place en ce monde. Je suis profondément convaincue que nos structures neuronales et corporelles sont faites pour vivre d'une façon bien plus douce que ce que le rythme effréné de nos vies nous impose.
Un peu de (pré)histoire
Depuis que le genre Homo existe, soit env. depuis 2,5 millions d'années, nous nous nourissons principalement de plantes sauvages, ainsi que certainement de petit gibier, d'insectes, batraciens, oeufs, etc. Il est tellement plus facile de chasser les feuilles, les fruits et les grenouilles que les mamouths ! Bon, un p'tit mamouth de temps en temps, d'accord...
Depuis 400'000 ans (peut-être même 790'000 ans, voir ici) , l'homme maîtrise le feu et se retouve autour du foyer pour cuire ses aliments, se réchauffer, s'éclairer la nuit, partager du lien social...
Un schéma est plus parlant que des chiffres, voyez pendant combien de temps nous avons pratiqué un mode de vie basé non sur l'agriculture, mais sur la cueillette:
En Europe, l'agriculture s'est progressivement installée depuis environ 8'000 ans, mais la récolte des plantes sauvages est restée très longtemps une activité essentielle pour de nombreuses populations rurales. Méprisée par la noblesse puis par la bourgeoisie, cette pratique s'est éteinte dans nos régions avec l'ère industrielle dans laquelle nous sommes entrés depuis le XIXe siècle, au point que l'on n'imagine plus qu'il soit possible de vivre en mangeant ce que la nature nous offre. Bien sûr rien n'est aussi simple, mais je vous invite justement à venir vivre quelques instants cette simplicité du lien avec le vivant...